Wednesday, May 16, 2007

Vivre pour travailler ou travailler pour vivre ?

Voici un autre article, paru le Monde, sur les Francais expatries. Il montre les motivations qui poussent les Francais a s'expatrier ainsi que les avantages et les inconvenients de travailler a l'etranger, entre autres dans les pays anglo-saxons. A Singapour, c'est la meme culture du "presentisme" qui veut que plus tu restes longtemps au bureau plus tu es bien vu. Du n'importe quoi !
Je passe mon temps a expliquer aux gens ici que non, le Francais n'est pas un feignant et que si, si, il est stresse au travail car en realite le Francais doit abattre la meme quantite de travail que son homologue singapourien mais avec 5 heures de travail en moins. Et puis il y a l'ordinateur portable : un bon employe singapourien se doit de prendre son ordinateur portable chez lui et de travailler le soir et le week end s'il veut etre pris au serieux. Alors il n'hesite pas a faire des heures sup' (non payees, of course) et a apporter du travail a la maison parce que c'est ca qui lui donnera de l'importance aupres de ses responsables et de l'admiration aupres de ses collegues. Alors forcement le Francais, a cote, il passe pour un petit rigolo qui passe son temps a la terrasse des cafes et part en vacances toutes les 2 semaines.
Ca doit ete encore un histoire de culture, j'imagine. Les Francais sont des travailleurs raleurs certes, mais peut etre ,ont- ils compris, eux, qu'il vaut mieux travailler pour vivre, que vivre pour travailler ?
LE MONDE ECONOMIE 14.05.07 11h31
Les expatriés français jugent les groupes étrangers plus ouverts

L'engouement des Français pour l'expatriation ne se dément pas. Au 31 décembre 2006, selon le ministère des affaires étrangères, le nombre d'expatriés s'élevait à 1 373 988, soit une augmentation de 8,3 % par rapport à 2005, et de près de 52 % en onze ans. La réalité serait même plus proche des 2 millions, en incluant les ressortissants qui n'ont pas fait la démarche de s'inscrire auprès d'un consulat. La motivation de ces émigrés ? Pour la moitié d'entre eux, selon une étude TNS-Sofres de 2006, l' "envie de quitter la France" ou de "s'enrichir culturellement", mais aussi, pour 39 %, en raison d'"opportunités de carrière". Des facilités d'ordre professionnel, que les entreprises anglo-saxonnes, selon de nombreux Français établis à l'étranger, seraient plus à même de proposer que les employeurs de l'Hexagone.

Titulaire d'un contrat local, comme 48 % des expatriés français, Carine Vermeulen, 26 ans, est aujourd'hui employée d'une entreprise britannique à Cambridge. Deux ans auparavant, un master de commerce international en poche, elle se met en quête d'un nouveau travail et postule simultanément en France et en Angleterre. "J'ai envoyé le même CV. Deux ou trois semaines plus tard, j'ai reçu des propositions venant de Grande-Bretagne, alors que mes envois en France n'ont débouché, après plusieurs mois, que sur des entretiens pour des postes inférieurs à mes qualifications", explique cette jeune cadre d'HID, une entreprise spécialisée dans les imprimantes. Même sentiment pour Geoffroy R., 28 ans, employé d'une entreprise informatique, venu outre-Manche pour suivre sa compagne, et qui a trouvé un emploi en moins d'un mois. "On donne sa chance aux gens plus facilement, quitte à se tromper, mais au moins, ici, on nous laisse essayer".

Une embauche plus rapide, avec souvent plus de responsabilités. Arnaud Ménard, 37 ans, a été quatre ans directeur du développement dans une start-up californienne. A son retour en France, en 2002, il redevient "simple" développeur pour le site Internet d'une grande enseigne de produits culturels. "J'étais développeur lorsque je suis parti de France, je reviens sur le même poste quatre ans après... Il y a une vraie inadéquation entre ma carrière et l'esprit du moment en France", explique, un peu amer, celui qui considère que les employeurs français, "frileux", sont incapables "de développer l'esprit d'initiative, à l'inverse des Etats-Unis, où l'on écoute plus facilement le salarié, sans considération de sa position hiérarchique". Depuis dix ans en Irlande, Hélène Conway a été propulsée, à l'âge de 35 ans, responsable du département langues étrangères d'une université de Dublin. Avec près de 2 000 étudiants et 44 enseignants sous sa responsabilité, elle considère le système irlandais "beaucoup plus ouvert" : "On demande aux salariés d'être qualifiés, mais c'est surtout l'entretien qui reste déterminant. Ensuite, dès que l'on fait ses preuves, l'ascension peut être fulgurante."

Pour autant, Hélène, 45 ans aujourd'hui, responsable de l'Association démocratique des Français de l'étranger (ADFE) en Irlande, tient à préciser que cette situation est aussi liée au contexte du plein emploi : "Si le chômage remontait, la fluidité du marché du travail serait tout autre. C'est la situation de plein emploi qui crée cette flexibilité, et non l'inverse." Et de prévenir qu'en Irlande les Français se trouvent de plus en plus en concurrence avec des jeunes d'Europe de l'Est, dont le niveau d'anglais est souvent supérieur au leur. "Certains, ajoute-t-elle, ont dû repartir sans même avoir de quoi se payer l'avion."

Car si l'embauche et la prise de responsabilités sont plus rapides qu'en France, le licenciement aussi... Michaël Laurens, 32 ans, depuis onze ans en Angleterre, a été embauché au sein d'une entreprise de nouvelles technologies, suite à un entretien mené entre deux bières dans un pub. Deux ans plus tard, il est convoqué dans le bureau du directeur pour s'entendre dire qu'il a "quinze jours pour faire ses cartons". Aucune mesure d'accompagnement ni de réinsertion, Michaël doit se débrouiller seul. "Ce système est intéressant quand on est jeune et célibataire. Sans charges de famille, on peut se permettre de galérer quelques semaines. Mais dès que l'on a des enfants, un gros loyer à payer, alors c'est plus compliqué."

Autre reproche de la part des expatriés français, surtout concernant l'Angleterre : des journées de travail à rallonge, pas toujours justifiées. Michaël dénonce ainsi la culture du présentéisme "où il ne fait pas bon partir trop tôt, même si l'on n'a plus rien à faire". Même ressenti pour Carine Vermeulen, jeune cadre basée à Cambridge : "On abat ici la même quantité de travail en 40 heures qu'en 35 heures en France. Il y a beaucoup de temps morts. Les Français sont plus directs. Ici, on passe toujours par quatre chemins pour se dire les choses." La productivité horaire est plus élevée en France, selon une étude d'Eurostat réalisée en 2005. La Grande-Bretagne y figure au onzième rang des pays développés, alors que la France se situe à la deuxième place juste derrière le Luxembourg. Mais, là encore, cette pression du rendement est parfois considérée comme un handicap. Arnaud Ménard, qui revient des Etats-Unis, reproche précisément aux employeurs français "cette culture du retour sur investissement, où il faut être rentable tout de suite pour la boîte, et qui, finalement, ne laisse pas de temps à la créativité".
Ces expatriés français, dont la moitié sont basés en Europe de l'Ouest, expriment, à 72 %, le souhait de revenir dans l'Hexagone, selon l'étude TNS-Sofres. "Ce n'est pas une expatriation de fuite, indique ainsi François Nicoullaud, président de l'ADFE, mais une recherche d'expériences. Et les Français restent encore beaucoup moins nombreux que les Anglais, par exemple, à s'expatrier."

Luc Peillon
Edit : je vous envoie ce post depuis mon bureau. J'ai un ordi portable moi Madame , je bosserai plus tard de chez moi. Hmmm...Oops...

Les Francais, les travailleurs les plus raleurs du monde

Voici un petit resume de l'etude mondiale sur le thème "Ce que veulent les travailleurs", réalisée par le cabinet britannique FDS auprès de 13 832 employés dans 23 pays fin 2006.
LONDON (AFP) - French workers are the world's biggest whiners, according to a study published Monday which said the Irish complain least about their lot.
Britons come second to their Gallic cousins in the moaning stakes, followed by Sweden, the United States and Australia. Japanese workers have the lowest morale, but don't complain so much.
The lowest levels of whining were found in the Netherlands, Thailand and Ireland, according to the study by the FDS research group.
"It is interesting to note that after France, Britain and Sweden, the world's biggest workplace whingers are Americans, despite their having by far the highest levels of income," said FDS chief Charlotte Cornish.
"Compare them to Thai workers: while real levels of income are more than eight times higher in the States, more workers in the US feel their pay is a problem than in Thailand," she added.
The study, entitled "What Workers Want, A Worldwide Study of Attitudes to Work and Work-Life Balance", draws on data from 14,000 employees in 23 countries.
They were notably asked about their satisfaction with issues including pay levels and their work-life balance, as well as average working hours.
In terms of worker morale, Dutch workers are the happiest, followed by their Thai and Irish counterparts. The lowest morale of all is found in Japan, followed by Germany, said the study.
The study's authors noted that rightwing French President-elect Nicolas Sarkozy shouldn't expect things to become happier anytime soon, as he prepares to shake up notoriously strike-prone France.
"The UK and US, with their marked competitive individualism and unequal wealth distribution, both appear towards the top of the world's list of whingiest workers," said Cornish.
"The French come out on top -- it seems unlikely that Nicolas Sarkozy's election and the likely shift to more Anglo-Saxon economic practices will make the workers in France any more happy with their lot," she added.

Friday, May 11, 2007

Voilah Dorothee !! Aaaaaaaaaah !!

En ce moment c'est le festival Voilah a Singapour. Le festival Voilah est un festival organise par la chambre de commerce et d'industrie francaise en partenariat avec l'Ambassade de France et le soutien de pas mal d'entreprises francaises basees a Singapour. Au programme : expositions, conferences (avec en guest star Claude Allegre, mesdames et messieurs les enseignants !), projections de films francais, gala Haute couture a 365 dollars (soit 183euro...thks Micheou!) par personne pour voir les creations de Franck Sorbier, mondialement connu partout en France, seances de degustation de vins et des promos sur des marques francaises. J'ai vu ca, j'etais ra-vie ! Quelle superbe occasion de donner un nouvel apercu de notre belle culture a Ritesh !
Je me suis precipite pour me procurer le programme et, gonflee d'orgeuil et toute fretillante, j'ai fais voler les pages a la recherche de la programmation cine. Quelle n'a pas ete ma deception ! J'ai tout de suite degonfle et j'ai arrete de gigoter. Programmation : "speciale Truffaut". Non mais franchement. FRANCHEMENT ! Speciale "Truffaut" ! Vous trouvez pas ca nul ? J'etais decue, decue, decue.
Qu'est ce qu'ils croient ? Que les Singapouriens, abreuves de films gores japonais et coreens et de blogbusters americains, vont se rendre dans les salles pour voir des films francais "culturels", comprenez "vieux et chiants" ? Le cinema francais est riche, pourquoi nous sortir ces mievreries psycho-melo-soporifiques des cartons ? Ce genre d'evenements comme Voilah est sense etendre le rayonnement culturel francais, c'est une fenetre sur la France sensee nous faire connaitre et nous faire aimer...dans la mesure du possible. Alors Truffaut, merci mais non merci !
Je ne vois qu'un moyen de faire venir les Singapouriens au cinema pour voir ce genre de films. Les Francais de Singapour. Les Francais de Singapour peuvent etre de bons ambassadeurs de notre chere culture et inciter leurs collegues et amis singapouriens a venir voir les films francais. Mais la encore, vue la programmation. c'est vraiment pas gagne ! Truffaut a commis un film avec la mechante dame qui nous a traumatise tous les samedis matin (a croire qu'on aimait ca...) en faisant la cruche avec ses copains debiles Corbier, Jacky, Ariane et Patrick (puree, je me souviens de tous leurs noms, ca craint !). DOROTHEE !! Dorothee sur les ecrans de cinema de Singapour !! La honte sur nous ! La, on a atteint les bas fonds de la programmation cinematographique. Reflechissez 2 secondes les mecs ! Projeter des films "culturels" deja cela reduit considerablement le nombre de Singapouriens succeptibles de venir mais en plus s'il y a Dorothee dedans, ca retire toute credibilite a l'initiative ! Quel Francais de Singapour va, en voyant la programmation, inciter ses collegues et amis a aller voir un film avec Dorothee ? Ca me depasse.
Mais il n'y a qu'a regarder les programmes proposes sur TV5 pour comprendre. Ils sont exactement dans la meme lignee : pathetiques. Bon pas tous, ok pas toujours. Mais beaucoup et souvent. Entre les telefilms francais insupportables de nullite et les emissions pitoyables, c'est bien simple j'interdis Ritesh de regarder TV5.
C'est dommage ! On a plein de films intelligents sans etre prise de tete et de films droles sans etre ras-des-paquerettes (notez que ras des paquerettes, c'est sympa aussi parfois !) Comme par exemple l'intrus du programme cine du festival : "Priceless" (Hors de prix en Francais). Un film leger et drole avec Audrey Tautou et Gad Elmaleh qui nous a fait passer un bon moment et bizarrement le seul dont des Singapouriens m'ont dit etre aller voir. Parce que vraiment Dorothee chez Truffaut..voilah quoi...
Edit : Voilah est la combinaison de notre "voila" national et le "lah" national singapourien dont ils se servent pour ponctuer chacune de leurs phrases. Lah ne veut rien dire en tant que tel, c'est plus la facon de le prononcer qui va lui donner du sens : un lah court et sec ne va pas vouloir dire la meme chose qu'un lah long et monocorde. Tout un art !

Tuesday, May 8, 2007

Question pour un champion !

Eeeeeeeet Top !
Je suis un mammifere de l'espece des pauvres types, je trouve mon origine en Europe et en Amerique du nord, je me suis deplace en Asie Pacifique des le milieu du XXeme siecle. Beneficiant d'un package substantiel, je vis confortablement dans un condo en centre ville entretenu pas ma maid. Je comble ma solitude en frequentant regulierement les bars et les clubs branchouilles. On me voit toujours avec une jeune fille femme asiatique jolie et menue agrippee au bras. Parfois dans l'autre bras, j'ai une marmot lorsque celle que j'ai du epouser en vitesse est tombee enceinte a l'insu de son plein-gre. Je suis age entre 30 et 65 ans, je suis moche, chauve et bedonnant. Je suis ? Je suis ?

Thursday, May 3, 2007

La femme singapourienne a travers les ages

On distingue 4 types de femmes singapouriennes : l'etudiante, l'employee de bureau, la businesswoman et la petite vieille.

L'etudiante. L'etudiante est facilement identifiable a l'oreille. En effet, lorsque vous entendait des claquements de flip flop nonchalants sur le pavement, vous pouvez etre sure que vous allez voir apparaitre une etudiante singapourienne. Avec son short raz du minou tres court, son collier de grosses perles trop cool et son enoooorme sac porte en bandouliere, on pourrait penser qu'elle se rend a la plage. Alors que pas du tout ! Elle va bien a la fac, comme l'indique son regard blase sous ses grosses lunettes hyper fashion.
L'employee de bureau. L'employee de bureau, egalement appelee employee Lambda, est d'autant plus reconnaissable qu'il y en a partout. Elle et ses acolytes font legion le matin a 8:30 et le soir a 6:01 sur le quai du metro. L'employee de bureau a un comportement tres particulier a l'approche du train (comportement dont malheureusement elle n'a pas l'exclusivite) : elle se tient devant les fleches jaunes, comme dans des starting blocks, pour etre certaine d'entrer en premiere lorsque les portes du train vont s'ouvrir, a l'approche du train elle est tellement febrile qu'elle n'en peut plus et se place devant l'entree du wagon et lorsque les portes du train s'ouvrent, elle se jette dans le wagon, bloquant immanquablement l'entree et la sortie de ses colegionnaires.
L'employee de bureau porte le meme uniforme du lundi au jeudi (le vendredi elle se permet une petie fantaisie et venant en jean ! La coquine !). L'uniforme est constitue d'une jupe droite, noire, mi-genoux portee avec une chemise bleue claire ou rose pale et des chaussures noires avec un gros talon carre. Fait particulier : on voit souvent la marque de sa grosse culotte a travers sa jupe.
La businesswoman. La businesswoman est une tueuse. Elle te tue rien qu'en te regardant. Si tu es gentille, tu es une proie a torturer ; si tu es belle, tu es une rivale a eliminer. Parce que Devil wears Prada, la businesswoman elle a la classe ou en tout cas elle essaie. Elle porte des talons super hauts et a une coiffure toujours nickel. En entreprise, la businesswoman parle essentiellement aux hommes et de preference aux "caucasiens". Parce que pour elle la consecration dans sa quete de reussite et de reconnaissance, c'est de degoter "un blanc". Et puis de toute maniere elle a plus de 25 ans, c'est foutu, elle est out sur le marche local du mariage.
La petite vieille. La petite vieille vient souvent de Chine. Elle porte une tunique a col mao avec des petites fleurs ternes et un pantalon coupe droite grisatre. La petite vieille ne sait pas parler, elle ne fait que piailler. La petite vielle aime jouer a faire bouger son ratelier pendant l'heure du dejeuner. La petite vielle ne sait pas faire la queue, elle te colle et essaie de te doubler sans ciler. En somme, la petite vielle se croit tout permis parce qu'on lui doit respect et obeissance en vertu de son grand age.
Si j'en ai oublie, n'hesitez pas a completer !